(croquis avant sculpture)
Mitchell Lefebvre est photographe, patron d’IMAG’N LAB, mais
il possède une autre corde à son arc : sa seconde passion est la
sculpture.
Le virus est venu lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande en
visitant un atelier de sculpture à Rotorua. Il aimait déjà la bois, le dessin,
la peinture et les arts en général. Il a eu envie de travailler le bois…
Il commence simplement à sculpter un cendrier mais tout
n’est pas facile. Ca ne lui convenait
pas. Il avait l’intuition d’apprendre et croyait que ce n’était qu’une histoire
d’outil.
(sculpture d'après croquis)
En voyage, en Suisse, il en achète mais malgré ça, il
trouvait que ça ne marchait pas. Tout compte fait, c’était la connaissance qui
lui manquait…
Il rencontre un sculpteur, Michel Chameau, qui le marquer.
Il faisait des sculptures d’influence mélanésienne à la chaîne pour l’Extérieur
où il les vendait aux gardes mobiles.
Mitchell fa briqua une quinzaine de sculptures mais il
n’était toujours pas satisfait. Il a, alors, façonné des créations influencés
par l’art mélanésien. Il reproduit des chevrons, des motifs, mais ce n’était
pas son « truc ».
Il sentit qu’il fallait créer à partir de ses propres
dessins. Une idée qui vient comme ça, un regard, la vision de la tête de
quelqu’un qui lui renvoyait une sensation et un vécu. Il ne peut pas travailler
sur commande. Cela ne l’intéresse pas. Il a des influences d’Afrique et il
mémorise des sculptures inconsciemment. Il met en mémoire l’image qui s’inscrit
dans le cerveau qui fait un amalgame d’idées. Il en ressort une unité, des
courbes, de l’harmonie. Il n’essaie pas d’être agressif, il veut surtout faire
passer des sensations et non pas un message.
Concernant le bois, il n’a pas de préférence. Créant l’idée
d’après un dessin, il lui est arrivé d’acheter un fût de bois de 8 mètres sur
80 cm. Il le sectionne pour le manipuler. Ou alors, il trouve un bois et l’idée
vient de ce bois. C'est-à-dire, il fait un dessin mais la bois est directeur de
l’idée. Il a déjà une forme créée par la nature qui est intéressante qui permet
de mettre en valeur l’idée. Il fallait du temps . Il y avait un paramètre qui
se trouvait être la forme du bois et non pas de la transformer.
(quand la forme du bois inspire l'oeuvre)
Mitchell Lefebvre a participé à plusieurs expositions. Il a
gagné un prix à Melanesia 2000 (une sculpture d’une tête avec les
cheveux). Depuis l’ouverture de son magasin de photo, il y a 13 ans, il a
arrêté la sculpture. Mais aujourd’hui, ayant maintenant plus de temps, le démon
lui est revenu : il s’est remis à l’ouvrage et plus tard, pourquoi pas une
exposition, ou créer un atelier chez lui ?
Mitchell Lefebvre aime l’art contemporain mais les choses
pures et simples.
« Cela ne sert à rien de faire trop compliqué ».
Il exulte dans les différents arts qu’il travaille. C’est un vrai artiste,
modeste dans ses propos et dans sa façon de travailler. Il sait rester humble
devant l’œuvre.
Un sculpteur à découvrir absolument !